mercredi 6 février 2008

Bharati, sur la route des Indes…



Après une tournée mondiale d’un an et un succès phénoménal, la comédie musicale Bharati se repose enfin. Plus de 130 artistes avec plus de 700 costumes s’étaient lancés dans l’aventure! Une histoire d’amour avec en fond un aperçu de la richesse de l’Inde. Tout simplement splendide ! Si vous n’avez pas pu le voir, un conseil, jetez-vous sur le DVD dès qu’il sort. Rahul Vohra, le narrateur de l’histoire nous raconte…

BBlack : Quelle est la genèse de la pièce ? Pourquoi l’avoir faite ?

Rahul Vohra : L’idée est venue du producteur (Violon sur le toit,…), israélien vivant en Belgique, qui a voulu faire une comédie musicale sur l’Inde alors qu’il n’y connaissait rien (sourire) ! Il est alors parti là-bas pour s’imprégner de la culture. Cinq ans ont passé entre l’idée et la création, avec ensuite un an et demis de répétition. C’était un travail colossal, Bharati étant la plus grosse production mondiale de comédie musicale du moment! Les castings ont été longs (j’ai été le seul à être « arrivé » par un autre chemin), il y avait de nouvelles chorégraphies, de nouvelles musiques (genre « Bollywood »), plusieurs scénaristes, deux metteurs en scène (un homme et une femme)… qui ont su mettre en scène toute la richesse et les facettes de l’Inde actuelle.

BB : En deux mots, l’histoire de la pièce ?

R . V : Cette pièce est comme le miroir de l’Inde. C’est une histoire d’amour qui met en avant l’Inde contemporaine avec son côté très informatisé, très scientifique… face à l’Inde très ancrée dans ses traditions. Bharati, l’héroïne attachée à la tradition, est amoureuse de Sérata, le jeune homme qui a étudié à l’étranger et qui l’aime aussi. Le père s’oppose à cette union mais finit par céder. C’est une parfaite illustration du genre. C’est un spectacle qui permet de découvrir les racines de l’Inde et ses traditions dans une explosion de couleurs, de musique, d’artistes… C’était un réel plaisir de travailler avec cette équipe et dans ce spectacle (sourire).

BB : Cela illustre la situation actuelle de l’Inde, qui se met actuellement sur le devant de la scène mondiale ?

R . V : Oui, en plus, cela se passe bien en Inde malgré les différentes castes. Et puis, il y a une réelle reconnaissance du public vis-à-vis du pays, en France surtout. Les Français sont beaucoup plus ouverts, plus curieux que certains pays face aux autres cultures. D’ailleurs, de plus en plus de touristes français viennent en Inde, ce n’est pas un hasard. En Inde, il y a beaucoup de cultures, avec des valeurs humaines universelles profondes. Les gens regardent dans vos yeux pour voir votre âme ! (rires) Et ils ont le sens du contact : on considère chez nous l’invité comme un dieu, et c’est pas compris de tous. Même les plus pauvres font passer l’invité avant eux, même en ayant pas grand-chose. L’Inde change, la technique avance de façon extraordinaire. C’est le pays le plus informatisé, le deuxième pays scientifique avec plus d’un milliard de personnes et à ce rythme, dans 40 ans, la face du monde aura changé ! (sourire)

BB : Et sur un plan personnel, tu n’en es pas à tes débuts…

R . V : En effet, je suis metteur en scène, acteur, comédien, directeur artistique… J’ai joué avec plusieurs producteurs français, hollywoodiens, indiens… J’ai aussi beaucoup travaillé avec des artistes traditionnels en Inde, des artisans,… à titre bénévole (loi sur les associations de 1901). J’ai également fais pas mal de séries télés et de films aussi. J’aime faire « une dégustation aux émotions » (rires) ! « Bharati » m’a permis de regrouper tous mes côtés « schizophrènes » (rires) et c’est une des nombreuses choses qui m’a plu.

BB : Un petit message à faire passer ?

R . V : Cachez vos cœurs et vos âmes quand vous venez, car on vous les voler ! (rires)

Aucun commentaire: