lundi 27 avril 2009

Focus sur les artistes contemporains iraniens

Shirin Neshat, née le 26 mars 1957 à Qazvin en Iran, est une artiste vidéaste et photographe iranienne qui vit à New York.
Ses parents sont issus d'un milieu aisé. Son père était médecin et sa mère s'occupait du foyer. Elle a grandi dans une famille occidentalisée qui appréciait la vision du choix de société du Shah d'Iran. Neshat a dit au sujet de son père : « il a fantasmé l'Ouest, idéalisé l'Ouest, et a lentement rejeté ses propres valeurs ; mes parents étaient ainsi. Ce qui s'est produit, je pense, est que leur identité s'est lentement dissoute, ils l'ont échangée pour le confort. Ils ont servi leur classe. ». Dans cette volonté d'occidentalisation des Neshat, elle fut inscrite dans une école catholique de Téhéran. Elle a trouvé l'ambiance froide et hostile en comparaison à son foyer familial. Parmi les éléments de l'occidentalisation de son père, il y avait l'acceptation d'une forme de féminisme à l'occidentale. Le père de Neshat a encouragé sa fille « à être une personne, à prendre des risques, à apprendre, à voir le monde. », et contrairement à la pratique conventionnelle de l'époque, il a envoyé ses filles aussi bien que ses fils à l'université pour faire des études supérieures.

Shirin Neshat a quitté l'Iran pour étudier l'art à Los Angeles. C'était à cette époque que la révolution iranienne s'est produite. Un des effets des changements politiques après la révolution, fut que son père qui avait été financièrement aisé, dû se retirer et partir sans avantages et avoir un maigre salaire. Une fois la Révolution terminée, et la société restructurée en nation islamique traditionnelle, sa famille n'avait plus la possibilité de maintenir le niveau de vie qui fut le leur sous le Shah. Environ un an après la Révolution, Shirin Neshat s'installe à San Francisco, dans le quartier de la baie, et commence à étudier au Dominican College. Par la suite, elle s'est inscrite à l'Université de Berkeley où elle a obtenu ses différents diplômes BA, MA et MFA (les équivalents des licences et maîtrises en France dans les formations artistiques).

Après ses études universitaires, elle part pour New York et commence à travailler pour une organisation à but non lucratif, appelée Storefront Art and Architecture. Cette organisation multidisciplinaire l'expose à d'autres idées, et devient un endroit où elle acquière des concepts qui feront parti plus tard de son œuvre. En même temps, elle crée ses premières œuvres artistiques qui seront détruites plus tard. En 1990, elle retourne en Iran. Elle fait l'expérience du fossé entre l'Iran contemporain et celui d'avant la Révolution dans lequel elle avait été élevée. De cette constatation et de ce choc naîtra sa première œuvre reconnue : les photos de la série The Women of Allah (Les Femmes d'Allah) présentant des portraits de femmes entièrement recouvertes de calligraphie Farsi.
Après s'être consacrée à la photographie, elle utilise, à partir du milieu des années 1990, la vidéo comme support de création. Elle réalise ainsi Anchorage (1996), et propose des installations où sont projetées deux vidéos : Ombre sous le Web (1997), Turbulent (1998), Rapture (1999) et Soliloquy (1999). Son travail se rapporte aux codes sociaux, culturels et religieux des sociétés musulmanes, et à la complexité de certaines oppositions. Neshat souligne souvent ce thème en montrant deux films, sur deux écrans côte-à-côte ou se faisant face, parfaitement coordonnés, créant ainsi de violents contrastes visuels avec des oppositions telles que la lumière et l'obscurité, le noir et le blanc, l'homme et la femme. Neshat a aussi fait de courts films narratifs, plus traditionnels, comme le film Zarin.

Le travail de Shirin Neshat traite des dimensions sociales, politiques et psychologiques de la vie des femmes dans les sociétés islamiques contemporaines. Neshat résiste vivement aux représentations stéréotypées de l'Islam, ses objectifs artistiques ne sont pas formellement polémiques. Plus exactement, son travail reconnaît la complexité des forces intellectuelles et religieuses formant l'identité des femmes musulmanes dans le monde.

Shirin Neshat est devenue internationalement connue en 1999, quand elle a obtenu le Lion d'or de la 18e biennale de Venise avec Turbulent, et Rapture, un projet avec 250 figurants, produit par la galerie Jérôme de Noirmont ; elle avait rencontré un grand succès critique et public après son avant-première mondiale à l'Institut d'art de Chicago en mai 1999. Avec Rapture Neshat a essayé pour la première fois de faire très attention à l'image, avec l'intention de créer un choc esthétique, poétique, et émotionnel.

Negar Assari-Samimi est une artiste iranienne conceptuelle humaniste, exerçant son art sur plusieurs supports y compris modernes: sculpture, dessin, peinture, photographie, et graphisme informatique, ayant pour thèmes principaux la religion, la paix, et la sauvegarde de l'environnement. De renommée internationale, elle expose essentiellement aux États-Unis et en Europe.


Diplômée du Collège d'Art et Architecture de Téhéran, Iran, en 1993, elle concentrait ses études sur la communication visuelle à visée éducative, au cours desquelles elle soutient une thèse concernant l'utilisation du support graphique à propos de l'éducation du public sur les risques environnementaux. Elle complète par la suite son cursus universitaire aux États-Unis à Fairfax, où elle complète un master d'arts et technologies informatives visuelles.

Amaneh Eskandari commence la peinture dès l’âge de 8 ans au Centre d’Education Intellectuelle de la Jeunesse de Téhéran. Elle devient professionnelle dès 1988, suite a sa formation artistique aux Beaux Arts à Téhéran. Elle peint souvent les portraits et les masques qui s’inspirent de la mémoire collective et de mythologie perse.

Ses oeuvres sont objets de travaux universitaires, qui sont visibles à des grandes foires et salons internationaux.
Puis c’est le début d’une nouvelle période. En 1997 grâce à une bourse du musée de l’art contemporain de Téhéran, elle part à Paris à la Cité internationale des arts. Elle installe alors en France en continuant ses activités professionnelles artistiques. En 1999, elle étudie création et édition numérique : audio-visuel, new media, design, multimédia & infographie. Elle commence une période de recherche d’autres formes d’expression que la peinture (multimédia, photo, poésie, installation et art vidéo et films). Cette période correspond à la création de l’association Artistes sans Frontières, qui réunit des artistes du monde vers une philosophie collective afin de promouvoir le langage de l’art. Elle développe une esthétique nouvelle de l’art contemporain, en réunissant toutes les techniques picturales, qui déteindra non seulement dans sa peinture, mais dans toute son œuvre artistique.
Elle commence un nouveau voyage, une nouvelle période "Being Born ou Naître".

Mahmoud Farshchian est un peintre iranien né à Ispahan le 24 janvier 1930. Il commence son apprentissage de l'art, de la peinture et de la miniature à Ispahan. Ses œuvres ont été exposées dans plusieurs musées et à travers des expositions dans le monde entier.

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